Article publié dans JOC.com le 5 mai 2017
Par John Bennett, gestionnaire, service à la clientèle stratégique, Société internationale Livingston
L’imposition de droits compensateurs par la Commission du commerce international des États-Unis (USITC) sur les importations de bois d’œuvre résineux canadien révèle dans quelle mesure un différend commercial complique énormément le travail des expéditeurs.
Malgré l’importante couverture de cette question dans la presse, peu de journalistes ont expliqué comment les participants à des transactions de bois d’œuvre résineux canadien – producteurs, acheteurs, transporteurs, etc. – devraient adapter leurs processus et opérations à cette nouvelle situation.
Même si les transporteurs ne sont pas affectés dans la même mesure que les importateurs et exportateurs, il est évident que tous les participants à la chaîne d’approvisionnement doivent faire leur travail, ou risquer un effet de cascade qui aura des conséquences négatives pour leurs affaires et celles de leurs partenaires. Ce que font les importateurs influence les agents aux frontières et les processus douaniers, ce qui, à son tour, exerce un impact sur les transporteurs, soit sous forme de longs retards à la frontière qui engendrent des coûts supplémentaires pour les expéditeurs, soit par des retours de marchandises qui perturbent les expéditions.
Le cautionnement est un facteur touché par cette nouvelle réalité. Lors du passage des marchandises à la frontière canado-américaine, l’importateur doit avoir un cautionnement en place pour couvrir le coût des marchandises, en cas de problème avec la transaction. La plupart des importateurs américains de bois d’œuvre résineux disposent déjà de ces cautionnements ; cependant, les droits compensateurs imposés sur le bois d’œuvre et le potentiel de droits antidumping en juin pourraient entraîner une augmentation de plus de 40 pour cent du coût du bois d’œuvre canadien.