Un pays du Pacifique qui ne participe pas aux discussions sur le Partenariat transpacifique (PTP) s’attache à conclure un accord commercial avec l’un des pays membres du PTP.
La Corée du Sud a manifesté son intérêt à se joindre au PTP, et advenant sa mise en œuvre, Séoul pourrait participer aux pourparlers concernant son élargissement. Pour le moment, ce pays de l’Asie en est exclu. En revanche, la Corée du Sud a déjà conclu des accords de libre-échange avec plusieurs pays membres du PTP et pourrait bientôt voir un autre des 12 pays s’ajouter à sa liste de partenaires de libre-échange. La présidente du pays a récemment signalé l’intérêt de Séoul de discuter d’un accord de commerce bilatéral avec le Mexique.
La présidente Park exprime son intérêt pour un accord de libre-échange
La présidente Park Geun-hye s’est rendue au Mexique au début d’avril, où elle a fait allusion à l’idée de concocter un accord avec le premier partenaire commercial latino-américain de son pays. Les deux pays ont commencé à discuter d’un accord commercial en 2007, selon The Korea Times. Or, ces pourparlers ont achoppé à la suite de l’opposition du secteur automobile du Mexique. La Corée du Sud espère toutefois que les deux pays peuvent reprendre les négociations de libre-échange.
« Je crois qu’il est judicieux que la Corée du Sud et le Mexique signent un accord de libre-échange pour accroître le commerce et les investissements et renforcer la coopération économique », déclare Mme Park selon la publication.
La présidente sud-coréenne estime que même si le Mexique est signataire du PTP, un accord de libre-échange avec son pays est avantageux, car l’accord commercial conclu entre les 12 pays est loin d’être mis en œuvre, explique Reuters. Elle ajoute qu’un tel accord permettrait au Mexique d’avoir un meilleur accès à l’Asie du Nord-Est, et à la Corée du Sud de faire davantage de percées en Amérique du Nord et en Amérique latine.
Le président Enrique Peña Nieto, l’homologue latino-américain de Mme Park, a accepté de relancer les négociations qui étaient interrompues, déclare The Chosun Ilbo. Pendant un certain temps, l’idée d’établir un tel accord n’était pas des plus intéressantes en raison du PTP qui était en préparation. Toutefois, l’immense chantier que constitue l’accord de libre-échange de la côte du Pacifique s’est révélé controversé et est actuellement dans une impasse au sein de gouvernements de plusieurs pays membres. Étant donné que l’accord est bloqué au Congrès américain et que l’on ne voit pour le moment aucune piste de solution pour le PTP, le gouvernement mexicain semble avoir décidé qu’il vaut la peine de poursuivre ses négociations avec la Corée du Sud.
Le PTP offre au Mexique un accès élargi aux marchés de l’Asie
Si le PTP est approuvé par tous les pays membres, le Mexique aura un vaste accès à de nombreux marchés asiatiques. Les autres pays membres sont l’Australie, le Brunei Darussalam, le Canada, le Chili, la Malaisie, les États-Unis, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour, le Vietnam et le Japon. Le Mexique est déjà membre, avec les États-Unis et le Canada, de l’Accord de libre-échange nord-américain, et pourrait bientôt participer à une entente qui couvrira 40 pour cent du produit intérieur brut mondial.